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Test XGIMI MoGo 4 : Le projecteur nomade ultime en 2025 ?

Par Yves-Marie Boulvert
12 juin 2025
MAJ : 12 juin 2025
XGIMI MoGo 4 © Ecran Large

Le XGIMI MoGo 4 redéfinit l’expérience de projection. Imaginez : 2h30 d’autonomie, une image Full HD lumineuse et un système Google TV intégré, le tout enveloppé dans un design élégant et silencieux. Que ce soit pour une soirée film, une présentation impromptue ou une ambiance lumineuse créative, ce projecteur portable s’adapte à toutes vos envies.

Caractéristiques techniques :

  • Technologie : DLP avec XPR
  • Résolution native : 1080p (1920 x 1080)
  • Source lumineuse : LED
  • Ratio de projection : 1,2:1
  • Luminosité (ISO) : 450 lumens
  • Contraste : 600:1 environ
  • HDR : HDR10 via HDMI
  • Système d’exploitation : Google TV
  • Audio : HP intégrés, eARC
  • Connectique : 1x HDMI 2, 1x USB-A.
  • Prix de lancement TTC : 599 euros.

Un projecteur qui sort des sentiers battus

Les projecteurs UST ont beau avoir le vent en poupe, XGIMI propose avec le MoGo 4 LED une alternative singulière. Avec des modèles prestigieux comme l’excellent Aura 2 dans son catalogue, la marque démontre sa capacité à innover au-delà des simples installations fixes. Conçu pour les utilisateurs désireux de transporter leur expérience visuelle, ce projecteur s’adapte aussi bien à une chambre qu’à un cadre naturel.

Bien qu’il e le HDR10, cet appareil est principalement utilisé en SDR pour des raisons de performance qui seront développées par la suite. Disons-le de suite, son affichage SDR classique convient parfaitement à un usage sur batterie, car le HDR requiert des luminosités considérables qui ne sont pas à la portée de ce modèle.

XGIMI MoGo 4 projecteur portable
Le XGIMI MoGo 4, projecteur nomade au design audacieux.

Ce qui frappe d’abord, c’est la remarquable liberté de mouvement de ce modèle. Grâce à sa balancelle pivotante à 360°, il permet de projeter sur à peu près n’importe quelle surface—mur, plafond, ou même en plein air—sans nécessiter de réglages complexes. Son autonomie de 2h30 en mode économique, fournie par une batterie intégrée, libère son usage de toute contrainte électrique, ouvrant ainsi la porte à des soirées improvisées dans un jardin ou des présentations dans des lieux sans alimentation.

Nouveauté en comparaison du MoGo 3, le MoGo 4 LED peut recevoir des filtres optiques pour diff des lumières d’ambiance à l’aide d’une application dédiée. Cela transforme l’appareil en un créateur d’ambiances uniques, idéales pour ajouter une touche décorative lors d’événements ou, pourquoi pas, de publications sur les réseaux sociaux. XGIMI fournit un filtre et trois autres sont proposés en option (99 euros le pack) pour créer des ambiances différentes, avec des verres traités spécifiquement pour afficher une ambiance lunaire, par exemple.

Technologie utilisée : une petite puce mais une belle image

Le MoGo 4 est équipé d’une puce DLP DMD de 0,23 pouce avec technologie XPR, qui projette des images en résolution Full HD (1920 x 1080). Sa résolution native est inférieure, mais grâce à une pièce de verre oscillante, les pixels sont déplacés afin de produire une image de résolution supérieure. Cela fonctionne très bien, particulièrement dans le cas de ce MoGo 4, ce qui s’explique certainement par l’emploi d’une pièce de verre (actuateur) de qualité. On ne voit ainsi pas de pixel à 2 mètres dans une image de 80 pouces de diagonale. En outre, les vibrations de la pièce de verre sont inaudibles — c’est assez rare pour être souligné — et le projecteur fonctionne quasiment en silence (on y reviendra).

XGIMI MoGo 4 videoprojecteur nomade
Le XGIMI MoGo 4 avec sa télécommande secondaire (pour ajuster les ambiances lumineuses) et son complément optique solaire (à gauche).

La source lumineuse est une LED capable de développer jusqu’à 450 lumens, et cela jusqu’à 2h environ lorsque l’appareil fonctionne sur batterie (sur secteur, il n’y a évidemment aucune limite). En pratique, l’autonomie dépend du programme regardé : sombre il permet de déer les 2h, lumineux il peut er sous cette marque.

Compte tenu de la luminosité modeste, la prise en charge du HDR n’a, semble t’il, pas été une priorité pour XGIMI, qui annonce une couverture à 90 % de l’espace colorimétrique P3. Rassurez-vous, tous les films et séries disponibles en streaming sont affichés en SDR classique. Si vraiment vous souhaitez afficher en HDR, il faudra opter pour un lecteur HDMI, tel qu’une Apple TV ou un stick Amazon Fire TV.

Design & installation : une expérience à part

Le premier atout du XGIMI MoGo 4, c’est clairement son design. Il présente des lignes raffinées, avec sa silhouette cylindrique (21 cm de long par 9,5 cm de diamètre pour 1,3 kg), avec maille perforée pour le son ; tout cela est du plus bel effet. Le socle blanc permet une inclinaison sur 360°, et par conséquent une flexibilité d’installation appréciable.

XGIMI MoGo 4 unboxing
Le XGIMI MoGo 4 et ses accessoires fournis.

La télécommande — rétroéclairée s’il vous plaît — est assortie de boutons dédiés aux applications les plus utilisées, comme Netflix et YouTube. Avec son bouton de navigation circulaire, elle facilite le contrôle des fonctionnalités du projecteur et se manipule facilement. Par ailleurs, la base du projecteur peut également diff une lumière colorée.

XGIMI MoGo 4
Le XGIMI MoGo 4 avec son complément optique d’ambiance.

Le MoGo 4 possède un objectif classique, avec ratio de projection de 1,2:1. Autrement dit, pour avoir une image d’un mètre de base, il faudra le placer à 1m20 de la surface de projection. Voici les distances et largeurs d’images recommandées :  

Diagonale d’image Largeur de l’image Distance de recul
70 pouces ~155 cm 1,86 m
80 pouces ~177 cm 2,12 m
90 pouces ~199 cm 2,39 m
100 pouces ~221 cm 2,65 m

Rotation à 360° et mise au point

La balancelle du MoGo 4 permet de le faire tourner verticalement à 360°, ce qui permet d’afficher autant sur un mur, qu’au plafond, vers le haut ou le bas. De ce point de vue, c’est un appareil intéressant pour projeter dans les combles sur une sous-pente.

Autre aspect pratique, la batterie permet de déplacer l’appareil en fonctionnement, sans besoin de l’éteindre. On peut ainsi commencer à regarder un film au salon, le continuer pourquoi pas en cuisine et le finir dans une chambre. La portabilité du MoGo 4 est également bien pratique pour improviser une partie de jeux vidéo.

Connectivité : l’essentiel est là

Avec sa connectique HDMI 2.0 en 1080p à 60 Hz, le MoGo 4 s’inscrit dans les standards des projecteurs portables, tout en montrant ses limites pour les joueurs les plus exigeants, habitués aux configurations 4K et 120 Hz. La prise HDMI e également le retour audio eARC, et facilite ainsi la connexion avec les systèmes audio récents en permettant une transmission audio haute qualité.

Les performances en jeu révèlent un potentiel nuancé. Les jeux casual comme Mario Kart 8 ou Rocket League offrent une expérience fluide et agréable, sans perturbation notable des commandes ou des mouvements. La latence légèrement réduite en mode jeu permet des parties plutôt satisfaisantes.

XGIMI MoGo 4 connectique
La connectique du XGIMI MoGo 4

En revanche, les jeux compétitifs de tir à la première personne (FPS) comme Call of Duty ou Apex Legends pâtissent davantage du décalage image/son. Les joueurs hardcore ressentiront immédiatement ce léger délai, potentiellement handicapant dans des séquences nécessitant des réflexes instantanés. Un décalage audio de 20 millisecondes environ subsiste.

Côté connectivité, le port USB se montre polyvalent : il permet de lire des fichiers vidéo depuis un périphérique de stockage et offre suffisamment de puissance pour alimenter un stick TV HDMI, comme l’Amazon Fire TV Stick 4K.

Bruit et consommation : un sans faute

Le XGIMI MoGo 4 est d’une discrétion remarquable, avec un bruit de fonctionnement au niveau du bruit de fond d’une pièce calme. Il ne dée pas 28 dB à la sonde à 1 mètre de distance ; autrement dit, il est quasi imperceptible. C’est l’un des plus discrets du marché, clairement, au même titre que le XGIMI Aura 2.

La consommation électrique varie selon le mode lumineux. À pleine puissance, l’alimentation USB-C consomme 35 W, et un peu moins de 20 W en mode éco, qui est le mode enclenché par défaut lorsque l’appareil fonctionne sur batterie. Dans ces conditions, l’autonomie peut atteindre 2h environ, mais elle chute à 1 h si l’on pousse la luminosité au maximum. Dans ce cas, l’idéal reste d’emporter avec soi une batterie USB Power Delivery, capable de délivrer 65 W et de 20 000 maH environ pour doubler l’autonomie. Autre option, faire l’acquisition du trépied batterie optionnel de XGMI, qui permet de doubler l’autonomie. Notez qu’il faut environ 2 heures pour que l’alimentation recharge totalement la batterie.

Si le coût de fonctionnement est un paramètre important pour vous, tablez sur 5 euros par an de consommation, guère plus.

Interface : Google TV pour un streaming facilité

Le MoGo 4 intègre Google TV avec une navigation intuitive entre les applications et contenus. Netflix et Prime Video s’installent par défaut, des raccourcis directs sur la télécommande facilitent par ailleurs l’accès aux plateformes de streaming. Comme toujours avec l’OS de Google, la possibilité de lire une vidéo depuis son smartphone Android (Google Cast) est très pratique.

XGIMI MoGo 4 interface
L’interface Android TV du XGIMI MoGo 4.

Les réglages liés à l’image permettent de corriger les déformations en trapèze automatiquement ou manuellement, ainsi que d’ajuster la colorimétrie de l’image. Le mode cinéma est bien balancé et XGIMI a pensé à laisser la possibilité de désactiver les modes de réduction de bruit, pour retrouver une image plus brute, ce qui est un atout pour les films pro ère numérique, captés sur pellicule.
Des réglages avancés permettent de corriger les couleurs individuellement, en luminosité, teinte et saturation. Idem pour la balance des blancs. On le verra plus loin, ce n’est vraiment pas nécessaire.

Une luminosité et un contraste convenables

Le MoGo 4, avec ses 450 lumens ISO, nécessite une obscurité totale pour offrir le meilleur rendu possible. Nous avons mesuré un contraste d’environ 600:1 sur mur blanc, un résultat honorable même si la profondeur des noirs reste moyenne, tirant vers un gris foncé. Toutefois, les 450 lumens annoncés et vérifiés semblent plus percutants à l’œil nu. Cela s’explique par la source LED, qui confère à l’image un dynamisme que les projecteurs à lampe halogène ou laser peinent à égaler. L’image produite s’avère dynamique et convaincante.
À 80 pouces, l’image impressionne par ses couleurs vibrantes et la précision des détails. La luminosité même dans le noir devient trop juste au-delà de cette taille. À 100 pouces, les noirs s’éclaircissent et perdent significativement de leur impact, rendant les scènes sombres moins contrastées. Il convient donc de se limiter idéalement à 80 pouces pour maintenir une qualité d’image éclatante.

XGIMI MoGo 4
L’image est globalement toujours bien balancée et suffisamment précise jusqu’à 100 pouces.

En outre, l’utilisateur se voit offrir la possibilité d’ajuster la luminosité manuellement, sur une échelle de 1 à 10, cette dernière valeur permettant d’atteindre les 450 lumens.

Colorimétrie : des couleurs assez justes

ons à la justesse des couleurs et là, c’est plutôt une bonne surprise, dans la mesure où ce type de projecteur nomade priorise souvent le rendement lumineux au détriment d’une colorimétrie valable. Ce n’est pas le cas du MoGo 4, qui en mode cinéma délivre une image certes au-delà de la dérive moyenne Delta de 3, mais avec des défauts dans les couleurs qui ne sautent absolument pas aux yeux.

XGIMI MoGo 4 analyse technique
Les dérives de couleurs sont réelles, mais en pratique peu perceptibles, tout du moins pas gênantes.

Tous les contenus visionnés pendant ce test ont semblé globalement bien balancés: Inception, The Continental, Game of Thrones, The Last Of Us pour ne citer que ceux-là, ont été restitués de façon convaincante. Soyons clairs, on ne se pâme pas d’ébahissement, mais la restitution est assez convaincante pour qu’on ne s’interroge pas au beau milieu d’un épisode sur la teinte suspecte d’un ciel ou d’un visage.

Impressions de visionnage

La résolution 1080p de l’appareil limite nécessairement la précision des images, mais l’optique est plutôt bonne, sans défaut chromatique rédhibitoire. À ce propos, on peut s’am à regarder ses contenus avec le complément optique ultra grand-angle et dans ce cas, mais l’image bien plus grande à distance égale s’accompagne de déformations importantes aux angles, carrément flous aux extrémités. Bref, il faut s’en tenir à l’objectif natif quiet ne présente aucune déformation notable, tout en étant globalement homogène du centre aux bords pour la luminosité. Voici quelques impressions de visionnage :

Dune : Partie 2 : Les séquences désertiques s’animent avec une énergie contenue. Les tons ocre et bronze trouvent un équilibre correct, sans perdre en lisibilité. Les scènes de bataille conservent leur dynamisme, malgré les 450 lumens qui limitent légèrement le contraste.

The Last of Us : L’image reste lisible dans les séquences sombres, même si les détails s’estompent un peu. Les paysages abandonnés gardent leur structure visuelle, avec des couleurs qui maintiennent leur intensité.

XGIMI MoGo 4
Le XGIMI MoGo 4 peut projeter une image au plafond.

Severance : L’environnement géométrique se dessine clairement. Les tons froids ent bien, sans déformation notable. Les scènes intérieures conservent leur structure visuelle malgré la luminosité modeste.

Wednesday : L’esthétique noir et blanc trouve son équilibre. Les touches de couleur émergent sans saturation excessive. Les contrastes, bien que limités, restent suffisamment expressifs.

The Bear : La cuisine se dévoile sans artifice. Les couleurs des ingrédients et des environnements intérieurs ent correctement. Les mouvements rapides conservent leur fluidité, sans perte significative de netteté.

Un son signé Harman Kardon

XGIMI a fait équipe une nouvelle fois avec Harman Kardon pour la section audio du MoGo 4. Il ne faut pas attendre monts et merveilles des tout petits transducteurs intégrés, car ils ne peuvent jouer fort et, surtout, sont incapables de produire du grave ou de l’aigu fin. Pour les dialogues, leurs performances sont tout à fait correctes et il n’y a pas de distorsion abominable à déplorer.

XGIMI MoGo 4 design et pied
Il faut le reconnaître, le design du XGIMI MoGo 4 est franchement réussi.

Pour un meilleur son, vous pouvez opter pour une enceinte Bluetooth ou, mieux, une barre de son. L’interface ne propose pas de réglages pour le retour audio vers une barre (ARC), mais les flux Dolby Audio sont automatiquement transmis, notamment l’Atmos en 7.1.4. En revanche, pas de prise en charge du DTS via ARC, ce qui n’est pas surprenant dès lors que tous les contenus streamables sont en Dolby, ni fondamentalement gênant, ce format sur disque optique pouvant être converti à la volée par les lecteurs Blu-ray ou DVD.

Face à la concurrence : une référence claire

Avec ses 450 lumens, le MoGo 4 se distingue nettement de ses concurrents directs. Le Nebula Capsule 3 et le Samsung Freestyle 2nd, respectivement à 200 et 230 lumens, peinent à rivaliser en termes de luminosité et de performances.

Au sein même de la gamme XGIMI, un challenger se profile : le MoGo 4 Laser. Partageant la même batterie, il promet une image plus dense, mais à un prix significativement plus élevé – plusieurs centaines d’euros au-dessus de son petit frère.

Dans ce paysage concurrentiel, le MoGo 4 s’impose comme une évidence. Son équilibre remarquable entre performances, flexibilité et prix en fait indéniablement la référence de sa catégorie. Il offre le meilleur compromis pour les utilisateurs recherchant un projecteur portable polyvalent et accessible.

Faut-il craquer ?

Oui, si l’on cherche un compagnon nomade capable de transformer n’importe quel mur en écran, offrant une installation intuitive avec Google TV, une flexibilité totale grâce à sa balancelle à 360° et une batterie longue durée. Parfait pour les étudiants, voyageurs et créatifs qui apprécient un projecteur fun et mobile.

Non, si l’on convoite une image déant 100 pouces avec un punch et un contraste supérieurs, si l’on est un cinéphile exigeant réclamant du HDR ou de la 4K, ou si l’on préfère un projecteur fixe alimenté en permanence.

Le verdict : une note globale de 8,4/10.

  1. Design : 9/10.
  2. Ergonomie : 9/10.
  3. Connectivité : 10/10.
  4. Prise en mains : 9/10.
  5. Interface : 8/10.
  6. Qualité d’image : 7,5/10.
  7. Audio : 6/10.
  8. Rapport qualité/prix : 9/10.
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