Toujours par deux ils vont : il est rare de lire une mention du fameux braquage de banque qui ouvre Michael Mann, mais tellement ressassé qu'on en oublie de questionner sa portée… et ses limites.
Nolan ne tarit pas d'éloges au sujet de Mann. C'est particulièrement flagrant dans The Dark Knight, dont certains plans semblent directement piochés dans la filmographie du maître (LA Takedown, The Insider…). Heat constitue bien sûr une source majeure, le face-à-face mortifère entre le Joker et Batman pouvant faire écho à celui de Pacino et De Niro.
La meilleure illustration est à chercher du côté de leurs merveilleuses scènes de braquages respectives qui, outre l'ombre d'un William Fichtner victimisé (directeur de banque vindicatif dans l'une, possesseur de bons au porteur dans l'autre), entretiennent de solides liens. Mais dans ce qu'elles racontent, à bien y regarder, elles se répondent davantage qu'elles ne se ressemblent…
https://www.youtube.com/watch?v=xLcHPsWK5xg
L'évidence de la proximité formelle
D'un point de vue formel, le rapprochement entre les deux braquages de banque est évident. Certains moments tiennent même quasiment de la reprise plan par plan, dans la manière d'investir les lieux, tenir les otages en respect, ouvrir le coffre, violenter le personnel…
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On ne joue pas dans la même cour